Pierre-Alain Volondat : des mains et un cœur en or
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Un grand pianiste et un grand cœur que Montmorency n’oubliera pas. Avant son dernier concert, le 18 mai prochain à la Salle des Fêtes, Pierre-Alain Volondat nous partage des moments forts de sa vie.
Récital Pierre-Alain Volondat | 18 mai 2025 à Montmorency
Pierre-Alain Volondat commence le piano à 7 ans avec un professeur particulier, puis intègre le Conservatoire d’Orléans à 9 ans, où il obtient un premier prix en piano à 12 ans. Après plusieurs distinctions en solfège et musique de chambre, il entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de
Paris (CNSMP) à 17 ans après quatre échecs : "Ces quatre échecs en piano ont été très durs à supporter", confie-il. Trois ans plus tard, il obtient un Premier Prix en piano, musique de chambre et harmonie. Pierre-Alain entre alors en 3e cycle au Conservatoire de Paris où il prépare le concours qui lancera sa carrière.
À 20 ans, Pierre-Alain Volondat remporte le Premier Prix du Concours international Reine Elisabeth de Belgique, l’un des plus prestigieux au monde. Une victoire, en 1982, qu’il décrit comme miraculeuse : "J’étais complètement inconscient et hors de la réalité à ce moment-là ! Il m’a fallu trois semaines pour réaliser que j’étais heureux d’avoir réussi".
"J’ai beaucoup joué, surtout en Belgique, mon pays de prédilection" Pierre-Alain Volondat mène une carrière internationale, jouant en Belgique, au Japon et en Nouvelle-Calédonie. Il enchaîne récitals, concerts avec orchestre, musique de Chambre et enregistrements avec Florence Montana. Il collabore avec le théâtre de marionnettes Toone et participe à des projets comme Geneviève de Brabant, joué en Belgique, en France, en Sicile et à Moscou. Depuis plus de 20 ans, il partage des opérettes avec son épouse au sein des Baladins de la Vallée de Montmorency, une expérience enrichissante. "Sans eux, je ne serais jamais allé tenter ma chance".
"Je n’ai jamais été valorisé ni mis en avant, témoigne-t-il. Enfant, je passais toujours après quelqu’un d’autre et ça me faisait mal. De plus, certains professeurs m’ont humilié, ce qui fait que j’ai dû faire preuve de pugnacité pour m’en sortir. Mon parcours n’a pas été un long fleuve tranquille, je n’ai jamais été un enfant prodige, ni traité comme tel. Ma réussite tient du divin." Pierre-Alain Volondat excelle dans des répertoires variés, de Liszt à Brahms, et s’enrichit grâce à des collaborations musicales, notamment avec le quatuor Ludwig, le quatuor Sotto et son ami Patrick de Hooghe : "C’est en quelques sortes un voyage dans le temps musical". Il relie constamment son travail personnel à la scène, soulignant le fossé entre les deux. "Quand je joue, je ne suis pas seulement concentré, mais je tends à devenir la musique de la tête aux pieds."
Pierre-Alain Volondat attribue son succès à ceux qui l’ont soutenu, notamment sa femme Geneviève et ses mentors M. et Mme Cabée : "Ils m’ont permis d’être ce que je suis devenu, tant pour ma réussite au concours, que grâce à leur dévouement". Il remercie aussi Jean-Jacques Kantorov et félicite Alexandre
Kantorov, son fils, pour la relève qu’il incarne après son triomphe au concours Tchaïkovski. "Sans eux je ne serais jamais allé tenter ma chance. Je les aime, ils ont une place dans mon coeur comme dans mon esprit".
"J’ai vécu ma carrière pédagogique avant tout avec esprit de partage et de service pour autrui". C’est à présent depuis 1989 que Pierre-Alain Volondat partage sa passion pour le piano avec les professeurs et les élèves du Conservatoire A.E.M. Grétry de Montmorency. Des années qui lui ont beaucoup apportées : "Avec la conscience d’avoir inculqué (ou essayé) une école de vie, le tout avec humanité et affection ainsi qu’avec mon savoir-faire ; j’ai fait de mon mieux en ce qui concerne tous les projets accomplis tant sur le plan artistique que pédagogique." Pierre-Alain Volondat s’adresserait ainsi à Pierre-Alain âgé de 20 ans après son Premier Grand Prix : "Non seulement il a réussi mais qu’avec les années il peut encore se regarder dans une glace…: il est resté libre de sa créativité en se fichant éperdument des critiques et méchancetés proférées à son encontre. L’honneur est plus que sauf". Pierre-Alain Volondat conclut : "Je ne sais pas ce qu’il me reste à accomplir en tant que musicien... Ça devient du passé ! J’ai fait ce que je pouvais."

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