Montmartre à Montmorency : "Le plus beau des encouragements" (2/3)

"C’est dans les musées qu’on apprend à peindre". Vainqueur du Prix de la Ville (catégorie peinture) lors de Montmartre à Montmorency, David Benayoun a mis en pratique cette citation de Malraux. Passé par le dessin avant de se tourner vers la peinture, l'artiste se livre sur son parcours et ses œuvres.

Son parcours : Du dessin à la peinture

"En seconde et en première, je faisais des montages photos. Ce qui me manquait, c’était le contact physique avec une feuille et un support. Ça m’a amené au dessin puis à la peinture. J’ai commencé à apprendre le dessin et la peinture en début de terminale en prenant des cours dans un atelier à Eaubonne avec Olivier Bonvin. Je n’aurais pas pu aborder la peinture sans avoir des qualités techniques en dessin. Après le bac, j'ai suivi des études d’arts qui m’ont permis d’avoir des bases solides en peinture et en création visuelle. Après la fac, je me suis tourné vers les concours d’enseignement avec le CAPES que j’ai eu en 2008 et ensuite l’agrégation (2014). Pendant ces années universitaires, j’ai approfondi ma pratique plastique grâce à des lectures, des visites, ..."

Sa peinture : "Ce n'est pas si linéaire"

"Ma peinture reste figurative, c’est-à-dire qu’elle représente quelque chose d’identifiable. A la base d’un tableau, il y a une sorte d’impulsion, quelque chose qui va me stimuler. Il n’y a pas une méthode prédéfinie, ce n’est pas si linéaire. L’histoire de l’Art, c’est comme une bibliothèque qu’on a dans la tête. On puise ici et là ce qui peut servir dans le travail. J’essaye de digérer tout ça. Mes peintures de 2014 et 2015, c’est absolument réaliste. Dans les autres travaux, il y a toujours une part de vraisemblance qui intervient sans que cela ne soit absolument réaliste. Ça donne plus de fluidité dans l’exécution des peintures. Certains tableaux forment une synthèse entre réalisme et expressionnisme".

Montmartre à Montmorency : "Le plus beau des encouragements"

"C’était ma première participation. J’ai failli y participer l’année dernière mais j’ai préféré faire mûrir ma pratique. Je retiens des échanges très fructueux avec le public. Lorsqu’on est dans son atelier, il faut un peu de recul pour se demander si le travail peut toucher les gens. Échanger avec d’autres artistes permet de discuter un peu plus sur des problématiques picturales. Ce sont des regards qui sont complémentaires. Concernant le Prix, c’est toujours un plaisir d’être encouragé. Là, c’est le plus beau des encouragements. Ça me touche beaucoup de l’avoir remporté. C’est quelque chose qui m’encourage, ça montre que mon travail peut être apprécié. Martine Faure a pu mesurer le chemin parcouru depuis mes précédentes expositions."