CRISE ÉNERGÉTIQUE | Découvrez la stratégie de Montmorency

Réguler, diminuer, moderniser : pour faire face à la crise énergétique et afin d’accélérer la politique entreprise depuis le début du mandat en matière de transition écologique, le maire, Maxime Thory, a annoncé ce jeudi 29 septembre à l’occasion du conseil municipal de rentrée la mise en place d’un plan de sobriété énergétique sans précédent.

Le sujet de la transition écologique n’est pas nouveau à Montmorency. En effet ces deux dernières années, le maire, Maxime Thory, et son équipe ont déjà engagé la commune dans cette voie, en prenant plusieurs mesures. Au printemps notamment, la ville avait installé les premières bornes de recharge électrique sur son territoire. Un système de régulation automatique du chauffage a également été créé dans les groupes scolaires Pasteur et Ferdinand-Buisson, ainsi que dans l’Hôtel de Ville et à l’École de musique. Deux chaudières haute performance énergétique ont par ailleurs été installées sur le groupe scolaire La-Fontaine et le passage au LED pour le parc d’éclairage public a été accéléré depuis 2020 avec le traitement de plusieurs rues et de l’établissement scolaire Ferry-les-Loges.

Toutefois, au regard de la hausse colossale des factures d’énergie qui se profile en France, Montmorency souhaite, dans un esprit de responsabilité environnementale et budgétaire, accélérer sa transition écologique.

Températures baissées, éclairage adapté : la ville prend des mesures immédiates

Dans l’immédiat, face à une hausse du coût du gaz estimée à 70% en 2023, la Ville de Montmorency prévoit de diminuer d’un degré la température dans les bâtiments publics, pour une économie d’énergie estimée à 30 000€ chaque année. Cette baisse de température pourrait être accentuée dès lors que les locaux sont inoccupés.

Concernant l’éclairage, les lumières extérieures sur l’Hôtel de Ville et la Collégiale Saint-Martin seront éteintes à partir d’1h du matin (actuellement, ces bâtiments sont éclairés toute la nuit). Enfin, dès le mois de novembre et pour la toute première fois sur le territoire communal, la ville va procéder à l’installation de lampadaires solaires entièrement autonomes dans son nouveau parc Les Sources de Montmorency, ouvert fin juin 2022. Pour accompagner les usagers et les personnels municipaux dans la mise en oeuvre immédiate de ces mesures, la ville prévoit de déployer une campagne de sensibilisation à travers ses canaux de communication.

Des mesures à long-terme inédites pour faire de Montmorency une ville durablement responsable

C’est surtout sur le long terme que la ville va agir. Car sauf à intervenir de façon radicale en augmentant drastiquement les impôts -hausse à laquelle la Municipalité s’oppose fermement- ou en fermant complètement les services publics, « aucun plan ne pourra compenser intégralement la hausse des coûts qui vient. D’autant que la plupart des solutions disponibles seront effectives à long terme, puisqu’elles nécessitent investissements et travaux », explique Émilie Angelo, conseillère municipale déléguée à la Transition écologique et au Développement durable.

Parmi ces mesures au long court, Maxime Thory a annoncé le passage au 100% LED de l'ensemble du parc d'éclairage urbain d’ici la fin du mandat (actuellement le territoire communal en est pourvu à 40%), avec modulation d’intensité lumineuse la nuit. Cette action, qui permettra à terme une économie estimée à 80 000 euros par an, requiert d’engager un plan pluriannuel d’investissement historique à hauteur de 1 million d’euros pour remplacer les 1134 sources lumineuses de la ville. Dès cette année, Montmorency traitera 163 points lumineux et modernisera 34 armoires électriques, pour un investissement de 150 000 euros et une économie de 13 000 euros par an.

Enfin, au-delà des mesures immédiates de régulation de température citées plus haut, la commune entend travailler à l’amélioration de la qualité thermique de ses bâtiments publics. Parmi eux, deux priorités : le gymnase du Cosom, situé dans le Parc des Sports Nelson-Mandela, et l’école élémentaire Jules-Ferry. Ces établissements représentent à eux deux 30% de la consommation annuelle de gaz (soit environ 70 000 euros par an actuellement, avant inflation). « Le groupe scolaire Ferry sera entièrement réhabilité sous la norme Haute Qualité Environnementale (HQE), afin de réduire la consommation du bâtiment de 60% et d’améliorer considérablement le confort des usagers », conclut le maire, Maxime Thory.