Monuments historiques : le Château de Dino inscrit !
La Ville de Montmorency est fière d’avoir obtenu, à sa demande, l’inscription du Château de Dino au titre des monuments historiques. Montmorency s’engage à défendre et protéger son patrimoine historique.
Un monument historique, c’est quoi ?
Un monument historique est un immeuble (bâti ou non bâti : parc, jardin, grotte…) ou un objet mobilier (meuble ou immeuble par destination) recevant un statut juridique particulier destiné à le protéger pour son intérêt historique, artistique, architectural mais aussi technique ou scientifique afin qu’il soit conservé, restauré et mis en valeur. Grâce à cette classification, le Château du Duc de Dino ne sera jamais altéré, ni détruit !
Quelles ont été les démarches ?
La requête de classer le Château du Duc de Dino émane de la ville, soucieuse de préserver et de protéger son riche patrimoine historique. Une demande de Monsieur le Maire Maxime Thory a été formulée auprès de Monsieur le Premier ministre Jean Castex, lors de sa venue à Montmorency en mai 2021. Une visite a été organisée en décembre dernier en présence des services compétents du ministère de la Culture (représentants de la direction régionale des affaires cultures, architectes des bâtiments de France) en présence de Monsieur le Maire, des élus concernés et des services de la ville.
Combien de sites sont protégés à Montmorency ?
Le Château du Duc de Dino n’est pas le seul, d’autres monuments historiques constituent le patrimoine architectural et historique de Montmorency : la Collégiale Saint-Martin, l’Orangerie de l’ancien château de Montmorency ou encore la Maison de Jean-Jacques Rousseau et la Maison de Commères. Au total, la ville compte 11 sites protégés (6 sites classés et 5 inscrits).
Qu’est-ce que cela change ?
Il dispose d’une protection qui l’empêche d’être démoli et soumet toutes interventions à une procédure spécifique. Le Château du Duc de Dino possède maintenant un périmètre de protection de 500m autour de lui, dans lequel un contrôle des travaux est effectué par l'Architecte des Bâtiments de France. Il bénéficie d’une subvention de l’État qui peut atteindre 50% du coût des travaux pour l’entretien, la réparation et la restauration. Sa valeur pour le patrimoine national est reconnue.
Un détour par l’histoire…
Il semble impossible d'aborder l'histoire du Château du Duc de Dino demeure sans évoquer celle du domaine sur lequel il fut érigé. À la fin du XVIIIe siècle, là où se dresse cette remarquable demeure aujourd’hui, se trouvait un domaine bien plus vaste, le parc de Montmorency.
L’histoire du château débute en 1878 lorsqu’Isaac Léopold Sée, un banquier d’origine alsacienne, achète le domaine du grand parc, moyennant un prix de 113 000 francs. Fort de son succès professionnel, il décide de se faire construire une maison de villégiature, écrin de sa réussite sociale à Montmorency. Après six années de travaux, le château et les communs sont achevés sous l’égide de l’architecte local Pierre Victor Cuvillier. Cependant, la famille Sée en profite très peu puisque le banquier perd toute sa fortune en bourse la même année. La propriété et son sublime mobilier sont mis en vente dès 1885.
Dès 1886, la propriété trouve un nouvel acquéreur en la personne de Madame Adèle Livingston-Stevens. Elle souhaite y profiter des beaux jours en compagnie de son fiancé, le
marquis Charles Maurice Camille de Talleyrand-Périgord, futur duc de Dino, qui rachète le château en 1888, probablement pour une question d’héritage. Au fil des années, celui-ci acquiert de nombreuses parcelles afin d’agrandir son parc et de lui redonner sa gloire d’antan.
Dans le but de s'approprier la demeure et d'en améliorer le confort, le couple se lance dans une deuxième phase de construction. Il fait alors appel à une figure bien connue de Montmorency, Julien Ponsin. Malheureusement, le couple se sépare à la fin du XIXe siècle. Le parc est alors démembré en 8 lots et mis en vente en 1901.
Divers propriétaires et organismes se succèdent alors en tant que propriétaires du Château du Duc de Dino. La Ville de Montmorency le rachète en 1991. Il abrite depuis de nombreuses années l’association Mars95 qui agit en faveur de la protection de l’enfance.